L’édition universitaire française, absente de la Foire internationale du Livre à Francfort 2013
On peut s’interroger ?
Pourquoi l’édition universitaire française est-elle absente de la Foire internationale du Livre à Francfort (9 au 13 octobre 2013) ? Deux seules maisons d’éditions étaient présentes en 2013 : Les Presses Universitaires de France (PUF) et les Editions de Sciences Po Paris, toutes deux placées dans l’espace réservé par les éditeurs français. Par ailleurs, dans le Hall 4 dédié aux éditeurs internationaux scientifiques, la structure Open Editions était présente sur un stand collectif européen, avec une visibilité très réduite.
La Foire qui offre aux éditeurs du monde entier de présenter leurs catalogues accueille des éditeurs universitaires du monde entier. L’Inde fortement représenté par ses éditeurs scientifiques, en particulier des éditeurs de livres médicaux. La forte domination des Etats Unis, dans tous les espaces de la Foire, existe particulièrement pour les maisons d’éditions universitaires, presque une centaine. L’Allemagne qui occupe 49% de l’espace éditeurs de la Foire fait valoir la grande diversité de la recherche universitaire dans ses universités par le biais des maisons d’éditions reliées aux universités. La Chine est bien décidée à faire valoir ses publications scientifiques et les éditeurs chinois sillonnent les allées allant à la rencontre des éditeurs étrangers et prennent des options sur des plateformes pour augmenter leur visibilité. Le Brésil, l’Argentine, l’Espagne témoignent d’une forte vitalité dans le domaine de l’édition universitaire. Tous les pays qui peuvent être présents à la Foire mettent en avant leur programme d’édition académique : la Malaisie, l’Arabie saoudite, etc.
Pourquoi le silence des éditeurs universitaires français ? Cette présence insignifiante est en complète contradiction avec l’”élitisme” de la pensée française. Est-ce un manque de moyens financiers ? Est-ce un aveuglement de la part des dirigeants des maisons d’édition ? Est-ce un défaut de management ? Les auteurs intellectuels sont-ils détournés de ces maisons pour aller publier leurs travaux chez des éditeurs généralistes mais plus emblématiques ? Comment encourager les traductions des publications intellectuelles si ces maisons d’édition désertent les grands rendez-vous internationaux ? Est-ce donc la mort annoncée de ces maisons d’édition, en perte d’audience et de visibilité ?
Questions posées ? réponses éventuelles de la part de … A suivre.
C’est une réflexion intéressante, simple manque de moyen vu la rentabilité des maisons d’éditions universitaires ? Un collègue chinois me disait une fois “écoute, l’édition scientifique, c’est un service rendu aux chercheurs, ça ne rapporte pas d’argent. ” La France est-elle un peu dans cette logique ?